Dynamiques et enjeux paysagers dans le Bocage Montmorillonnais

    Dynamiques

    La comparaison des cartes et photos aériennes permet de révéler les évolutions du paysage. L’exemple choisi se situe entre Bourg-Archambault et Brigueil-le-Chantre.

    Le Bocage Montmorillonnais au XIXème siècle

    La carte d’Etat-major montre un territoire rural peu habité, ponctué de fermes isolées. Au centre, le vallon du Nartablon accueille en haut de versants, une succession de fermes. A droite, Brigueil-le-Chantre est implanté sur un éperon dans une courbe de la vallée de l’Asse. De nombreux chemins sillonnent le territoire, reliant les fermes entre elles ainsi qu'aux deux villages de Bourg-Archambault et de Brigueil-le-Chantre.

    Les bois (en vert pale)  restent rares, témoignant d’une période de mise en valeur maximale des territoires ruraux. Dans les vallons, sont concentrés des prés humides (en bleu clair). Quelques rares parcelles de vigne (en gris clair) apparaissent par endroits, vers Bourg-Archambault et Brigueil-le-Chantre.

    Le Bocage Montmorillonnais au milieu du XXème siècle

    Un paysage bocager

    La photographie aérienne des années 1950-65 permet de préciser l’occupation du sol. Elle révèle un paysage bocager avec un parcellaire agricole aux formes variées. Les parcelles sont vastes et régulières sur le plateau avec des superficies moyennes comprises entre 2 et 8 ha. Elles sont de taille plus réduites dans les vallées, comprises entre 0.5 ha et 3 ha. Les prairies dominent et sont entrecoupées de petits champs de céréales.

    Des versants en cours d’enfrichement

    Les versants pentus de la vallée de l’Asse sont occupés par des friches arbustives qui témoignent d’un recul du pâturage sur ces terres plus difficiles à valoriser.

    Le Bocage Montmorillonnais aujourd'hui

    La photo aérienne contemporaine révèle de nombreux changements.

    Sur le plateau, l’augmentation des cultures et l’ouverture du bocage

    Les meilleures terres du plateau ont été pour partie mises en cultures. Il en résulte un fort agrandissement des parcelles et une nette régression du linéaire de haies et des prairies. Depuis 2000, le territoire évolue vers une diminution des cheptels avec des exploitations uniquement basées sur l’élevage qui se diversifient en polyculture élevage et un changement d’orientation des exploitations agricoles vers des modèles sans élevage.

    Les parcelles de 20 à 35 ha ne sont plus rares et par endroits on trouve des blocs de parcelles de plus de 100 ha sans haies. De nombreux plans d’eau, issus de retenues collinaires, sont apparus sur le plateau.

    Dans les vallées, l’agrandissement parcellaire est resté beaucoup plus mesuré, la taille moyenne des parcelles oscillant entre 4 et 7 ha environ.

    Le maillage bocager est donc globalement moins dense. Toutefois, on observe que la pression de taille sur les haies est moins forte, celles-ci sont donc plus épaisses et comportent plus d’arbres de haute taille.

    Les fermes en activité et leurs bâtiments

    Les implantations des fermes et des hameaux n’ont pas bougés. Mais désormais, les hangars signalent les fermes qui sont toujours en activité, les différenciant de celles qui sont devenues résidentielles.

    Le reboisement des vallées

    Le phénomène d’enfrichement observé sur la photo aérienne des années 1950, s’est poursuivi. Les principales vallées sont désormais bordées de coteaux boisés qui renforcent la coupure paysagère entre vallée et plateau.

    Enjeux paysagers

    Dans le Bocage Montmorillonnais, les enjeux paysagers principaux sont liés à la préservation du maillage bocager et à la mise en valeur de l’eau et des vallées.

    Préserver le maillage bocager

    Les paysages bocagers participent à l’identité forte du Montmorillonnais. Les haies se déclinent en de multiples formes (hauteur, taille, arbre), scindant les parcelles régulièrement. Les rythmes et les effets graphiques des haies se renouvellent sans cesse, modulant les vues souvent intimes. Mais ce maillage arboré se fragmente par endroits avec l’agrandissement des parcelles. Les strates basses sous les frondaisons des grands arbres peuvent aussi disparaître. On ne voit pas non plus de renouvellement des arbres de haut-jet dans les haies. La pérennité de ces arbres est mise à mal également par les sécheresses à répétition pour les châtaigniers et les chênes pédonculés, et par la chalarose pour les frênes. Si on n’y prend garde, petit à petit ces structures végétales remarquables risquent de disparaître. Ailleurs, certaines parcelles s’enfrichent, et se reboisant à terme, font ainsi disparaître des vues. Aussi une attention particulière est nécessaire pour le maintien du bocage qui contribue à la richesse et à l’attrait indéniable de ces paysages. Le maintien des haies constitue également un atout pour l’environnement (biodiversité, érosion…). Il existe également un fort intérêt pour la filière bois, notamment pour la production de plaquettes comme source d’énergie.

    Pistes d’actions envisageables :

    • Concilier agrandissement parcellaire et maintien de la trame bocagère. Remailler les parcelles par des haies vives en cas d’ouverture trop importante.
    •  
    • Planter des haies et des arbres le long des chemins ruraux qui se dénudent.
    •  
    • Renouveler les arbres de haut-jet, dans les linéaires de haies ou isolés. Promouvoir et aider financièrement la replantation des haies. Faire porter l’effort sur certains versants bien visibles qui forment des ensembles.
    •  
    • Conserver les haies dans les ruptures de pente pour éviter l’érosion.
    •  
    • Gérer les haies bocagères le long des routes, notamment au niveau des abords et des entrées de bourg. Conserver des transparences.
    •  
    • Protéger réglementairement les haies dans les documents de planification.
    •  
    • Utiliser la politique Trame verte-Trame bleue pour préserver le bocage et cibler les actions.
    •  
    • Développer la filière bois-énergie pour donner une reconnaissance économique au bocage, favorisant ainsi la gestion et le renouvellement du bocage.
    •  

    Souligner la présence de l’eau et des vallées

    En raison de l’abondance de la végétation, l’eau reste peu visible. Cette unité paysagère est pourtant drainée par de nombreuses petites rivières dont certaines forment des vallées encaissées, notamment dans la partie granitique. La lisibilité de ces vallées constitue un enjeu à l’échelle de l’unité paysagère pour percevoir une certaine diversité. La perception des coteaux avec le basculement des routes vers la vallée, l’ouverture des fonds de vallons autour de la rivière soulignée de sa ripisylve, forment des points de repères. A une échelle plus intime et de proximité, l’entretien du cours d’eau, son accessibilité, la mise en valeur des ponts et des gués, le passage de l’eau aux abords des villages, la présence visible des étangs participent à l’attractivité du paysage. Tout un petit patrimoine lié à l’eau mérite  également d’être mis en valeur : biefs, rigoles, passerelles, fontaines, lavoirs ou encore moulins. La présence de l’eau rejoint également des préoccupations environnementales importantes. La politique Trame Bleue-Trame verte permet d’appuyer certaines actions de mise en valeur de l’eau.

    Pistes d’actions envisageables :

    • Gérer la végétation pour percevoir le relief du vallon depuis les hauts. Dégager des vues depuis les routes de fond de vallées et des versants.
    •  
    • Surveiller la progression des friches et des boisements, vecteurs de fermeture du paysage. Mettre en place une gestion alternative (petit élevage extensif...) en l’absence de reprise agricole.
    •  
    • Conserver le pâturage des fonds et des coteaux. Maintenir des espaces ouverts en prairie près des cours d’eau. Restaurer la continuité des ouvertures dans les fonds de vallée. Remettre en contact les petites prairies proches.
    •  
    • Gérer la ripisylve tout en maintenant quelques vues sur la rivière depuis les villages ou les routes..
    •  
    • Préserver des accès au cours d’eau.
    •  
    • Rétablir des chemins permettant de côtoyer l’eau. Acquérir des emprises foncières pour retrouver des accès publics le long des cours d’eau et à certains étangs.
    •  
    • Ouvrir des fenêtres sur l’eau depuis les routes. Mettre en valeur les ponts et leurs abords qui constituent un petit événement.
    •  
    • Valoriser le passage de l’eau dans les bourgs et villages.
    •  
    • Conserver et restaurer le petit patrimoine lié à l’eau : moulin, seuil, lavoirs, gués, ponts…
    •  
    • Utiliser la politique Trame verte et bleue pour mettre en valeur l’eau et ses abords.
    •  

    Veiller à la qualité du bâti agricole 

    Dans ce pays d’élevage, le bâti agricole des fermes anciennes est disséminé dans le bocage, contrairement aux pays de grandes cultures au bâti plus regroupé. Les fermes sont isolées ou groupées en hameau, au plus près des parcelles. Compte tenu du maillage des haies, on ne les découvre souvent qu’au dernier moment. Leur fréquence et leur architecture sobre constitue cependant un élément identitaire, à prendre en compte et à valoriser. Les structures d’exploitation agricole ont évoluées entrainant l’adjonction de hangars, accolés ou plus éloignés du bâti ancien. Tout comme le bâti ancien et sa restauration, les nouveaux hangars contribuent à l’image de l’activité agricole, reflétant son dynamisme économique. Leur localisation et leur qualité architecturale, leurs volumes, leurs matériaux, leurs couleurs, leur composition avec les bâtiments existants ou encore l’aménagement de leurs abords (plantation, chemin d’accès, transition avec les prés…) constituent des points importants pour mieux les inclure dans le paysage.

    Pistes d’actions envisageables :

    • Eviter les implantations de hangars trop visibles : en crête ou versants, en entrée de village ou en bord de route.
    •  
    • Soigner l’architecture des bâtiments (volumes, matériaux), fractionner les volumes.
    •  
    • Privilégier des bâtiments de teinte sombre, plus discrets dans le paysage.
    •  
    • Veiller à l’harmonie entre les hangars et les bâtiments anciens.
    •  
    • Préserver et mettre en valeur les ensembles bâtis des fermes patrimoniales. Sensibiliser les propriétaires à l’intérêt du bâti ancien.
    •  
    • Soigner l’entrée de la ferme. Planter des arbres isolés ou alignés le long du chemin d’entrée.
    •  
    • Planter aux abords des bâtiments pour faire une transition avec le paysage. Utiliser des essences locales adaptées au contexte.
    •  
    • Installer les stockages dans des lieux discrets en arrière-plan.
    •  

    Valoriser le patrimoine bâti et les formes urbaines historiques

    Le bâti du Bocage Montmorillonnais se distingue de celui du reste du département où le calcaire est majoritaire. Ici on constate une diversité des matériaux (grès, granite, calcaire..) dans les constructions, qui participe à la particularité de cette unité paysagère. Cela constitue également une clé de lecture, soulignant sa position géographique de transition vers le Massif Central. Le patrimoine bâti qui en résulte propose une belle qualité remarquable à travers les châteaux, les édifices religieux, les maisons villageoises ou encore les fermes et mérite de recevoir toute l’attention. Souvent à proximité des rivières, les villages et les bourgs ont valorisé des sites défensifs ou de franchissement des cours d’eau. Ces formes urbaines historiques révèlent un coté pittoresque avec des implantations bâties dans la pente ou près de la rivière. Brigueuil-le-Chantre sur l’éperon d’un méandre de l’Asse ou La Trimouille au bord de la Benèze illustrent parfaitement ces qualités d’implantations historiques qui méritent toute l’attention. Au bord de la rivière, ponts, lavoirs, moulins méritent également d’être préservés et valorisés.

    Pistes d’actions envisageables :

    • Inventorier et réhabiliter le patrimoine ancien : fermes, bâti villageois, religieux, châteaux...
    •  
    • Alimenter les sites d’information sur toutes les données patrimoniales. Restituer aux habitants la connaissance sur la valeur patrimoniale de leur village.
    •  
    • Sensibiliser les propriétaires à l’intérêt du bâti et à la spécificité de son implantation. Prendre en compte la variété des modes de construction ; repérer les spécificités pour éviter l’uniformisation. Impliquer les professionnels du bâtiment pour sauvegarder et valoriser cette diversité.
    •  
    • Maintenir la visibilité du bâti patrimonial en évitant l’enfrichement ou des plantations trop denses aux abords.
    •  
    • Valoriser le patrimoine bâti du village, sa singularité, son histoire. Prendre en compte et valoriser la diversité du patrimoine bâti, sans hiérarchie en fonction de l’ancienneté.
    •  
    • Dans les bourgs, réhabiliter et transformer le bâti ancien mitoyen pour répondre aux usages actuels : regroupement de maisons, création de jardin ou de garage, recomposition du bâtiment derrière une façade préservée, restructuration d’îlots…
    •  
    • Prendre en compte les logiques d’implantation du bourg dans son site, valoriser les éléments qui donnent au bourg son côté unique. Révéler le site d’origine d’implantation des villages en fonction du relief ou de la présence de l’eau. Mettre en valeur les points de vue sur la vallée.
    •  

    Composer les extensions urbaines et dynamiser les centre-bourgs

    Malgré la présence du bocage qui cloisonne les vues, un certain nombre de silhouettes de villages sont perceptibles dans le paysage. Elles témoignent d’implantation en rebord de vallée ou bord de l’eau, avec des vues qui les révèlent en contre-plongée ou en balcon.  Par ailleurs, à travers l’unité paysagère, les développements, pour l’instant mesurés, ne doivent pas faire oublier les enjeux qualitatifs liés aux extensions urbaines. La vigilance doit rester forte quant à la localisation des développements bâtis sur les périphéries et les entrées. Il est intéressant de réfléchir à la forme et à l’implantation des nouvelles constructions, aux connexions avec le centre-bourg et à un développement harmonieux avec le site d’implantation. L’enjeu est de créer des continuités cohérentes, de relier les nouvelles constructions aux autres et au centre-bourg. La réflexion doit également porter sur la dynamisation du centre-bourg, en restaurant et en redonnant vie aux habitations anciennes ou aux commerces délaissés, plutôt que de systématiquement construire en périphérie du bourg. 

    Pistes d’actions envisageables :

    • Respecter l’échelle du village et sa silhouette dans son développement. Préserver la silhouette groupée des villages et des bourgs. Harmoniser le développement en fonction du relief. Maitriser les développements urbains sur les versants et en pied de relief, particulièrement visibles depuis les villages perchés. Prendre en compte la forme urbaine du village et son site dans les projets d’extension.
    •  
    • Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme. Proscrire l’urbanisation linéaire et le mitage. Adapter le développement du bourg à l’objectif de Zéro Artificialisation Nette des sols.
    •  
    • Donner aux espaces agricoles une reconnaissance et une protection forte leur permettant de rivaliser avec la pression foncière urbaine. Eviter la fragmentation des espaces agricoles.
    •  
    • Affirmer les entrées de bourg et requalifier les voies d’accès.
    •  
    • Favoriser l’occupation des maisons anciennes délaissées. Redynamiser l’habitat en centre bourg. Accompagner les mutations du bâti pour s’adapter aux usages d’aujourd’hui.
    •  
    • Travailler sur la densité et maitriser les formes urbaines. Envisager d’autres formes d’urbanisation que le lotissement au profit de quartiers reliés avec le centre bourg. Créer de nouvelles voies et un maillage viaire.
    •  
    • Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations. Favoriser l’alignement des façades et la mitoyenneté qui font le charme des centre-bourgs.
    •  
    • Aménager les périphéries des villages : plantations, chemin de tour de village.
    •  

    Mettre en valeur les espaces publics

    Les espaces publics des villages et des bourgs du Bocage Montmorillonnais offrent une simplicité bienvenue. Ils composent avec la présence de situations en balcon ou avec la proximité de l’eau. Ils accompagnent le patrimoine bâti et les bâtiments publics. La mise en valeur des espaces publics des villages et des bourgs constitue un faire-valoir important pour la qualité du cadre de vie et la création de petites centralités. Les espaces publics (entrée, rue, place, venelle, tour de village…) sont des points stratégiques à valoriser pour conserver le cachet des lieux et la convivialité des communes. Ils participent à l’attractivité du bourg et à l’envie de restaurer le bâti ancien pour y vivre. Leur charme réside aussi dans leur simplicité rurale, utilisant des matériaux et des savoir-faire locaux, laissant une place aux arbres et aux surfaces en herbe. Les espaces publics participent également à créer des transitions bienvenues notamment avec les espaces agricoles. Les chemins, qui historiquement reliaient le village avec les hameaux en sont un bon exemple.

    Pistes d’actions envisageables :

    • Aménager les entrées pour marquer une transition vers le village ou le bourg.
    •  
    • Préserver le cachet des places et les mettre en valeur. Révéler l’histoire des lieux et soigner la qualité des aménagements. Travailler à l’échelle de l’ensemble de la place.
    •  
    • Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics.
    •  
    • Porter une attention particulière aux espaces publics en lien avec la rivière (quai, promenade, terrasse, parapet, voie sur les ponts, berges plus naturelles…).
    •  
    • Mettre particulièrement en valeur les situations en belvédère. Gérer la végétation pour conserver les vues. 
    •  
    • Utiliser l’arbre pour structurer l’espace des entrées (alignement) et des places (mail). Planter pour éviter les îlots de chaleur.
    •  
    • Privilégier l’utilisation de matériaux locaux dans les aménagements.
    •  
    • Utiliser des matériaux simples mais de qualité pour les aménagements des espaces publics : sol sablé, pierre, arbres, pelouse, suffisent dans bien des cas à composer des espaces de qualité.
    •  
    • Privilégier des matériaux perméables sur les sols. Favoriser l’infiltration directe lorsque c’est possible.
    •  
    • Aménager des tours de villages attractifs en complément du centre ancien en transition avec la campagne.
    •  
    • Valoriser les réseaux de chemins ruraux connectés au village.
    •  
    • Prévoir dans toute extension urbaine des espaces publics structurants en lien avec le centre bourg.
    •  
    • Créer des liaisons avec les secteurs de développement. Donner une place aux circulations douces.
    •  

    Valoriser les itinéraires bocagers

    Compte tenu du maillage bocager, les vues depuis les routes et les chemins sont souvent limitées aux abords directs des voies. Celles-ci fournissent donc les perceptions majeures de cette unité paysagère. Il est donc important de veiller à la qualité des abords de la voie et à la gestion des haies qui la bordent. Les haies peuvent vite former des écrans monotones, mais elles peuvent aussi être modulées : variation des hauteurs de taille, ouverture de fenêtres de vues, maintien de beaux arbres de haut jet (chênes, châtaigniers) qui rythment la haie… De belles perspectives prennent alors un caractère graphique remarquable. Il est aussi intéressant de valoriser tous les petits évènements qui jalonnent le parcours. Ainsi la mise en valeur des carrefours ou encore les basculements dans les vallons, et les franchissements des rivières, constituent autant de jalons qui animent les parcours. L’approche des villages et la perception de leur silhouette constitue également des repères importants à mettre en valeur. Le maintien du maillage de chemins bocagers reliant les hameaux aux villages constitue également un enjeu pour l’attractivité du Bocage Montmorillonnais.

    Pistes d’actions envisageables :

    • Mettre en place des chartes d’itinéraires. Prendre en compte le paysage perçu depuis les routes (séquences paysagères, abords directs, contraste forêt clairière…). 
    •  
    • Maintenir des haies basses ou des fenêtres de vues depuis les voies en balcon sur les petites vallées. Mettre en valeur les vues sur les vallées et sur les villages.
    •  
    • Pérenniser le maillage de haies le long des routes. Gérer et moduler les haies bocagères le long des routes : composition, hauteurs, recul…
    •  
    • Maitriser la qualité des premiers plans le long des itinéraires.
    •  
    • Limiter la végétation aux abords des ponts (dégager la végétation, créer des aires d’arrêt).
    •  
    • Dégager des points de vue sur l’eau et les vallées.
    •  
    • Mettre en valeur les petits évènements le long des parcours : carrefour, pont, arbre remarquable….
    •  
    • Aménager les entrées et les traversées de bourg. Maîtriser l’urbanisation limitrophe de la voie.
    •  
    • Conforter ou aménager des aires d’arrêt attractives aux endroits clés du paysage. Les relier à des réseaux de chemins existants.
    •  
    • Retrouver et mettre en valeur un réseau de chemins pour percevoir le paysage : liaisons vers les hameaux, accès à l’eau …
    •  
    • Préserver un maillage de chemins publics autour des villages et des bourgs.
    •