Le Futuroscope

    Un projet novateur et ambitieux des années 1980

    D’abord appelé Planète Futuroscope puis Futuroscope, la création de ce parc est un projet très avant-gardiste en son temps, et a constitué le premier grand parc d’attraction en France. La première pierre a été posée en 1984. Il s’est inspiré de réalisations à l’étranger avec le parc Epcot en Floride et l’exposition internationale de Tsukuba au Japon. Sous l’égide de René Monory, sa création aux portes de Poitiers, est un véritable challenge et une grande première dans un département rural.

    Dès le départ une importante communication sur l’architecture

    Il est intéressant de se pencher sur les photographies qui ont été utilisées pour faire part de la création du projet, de son élaboration et de son ouverture. Ce sont majoritairement les « pavillons » qui sont le plus utilisés pour la communication autour du parc. Le pavillon du Futuroscope, le premier à être construit est un véritable symbole qui illustre bien la vision « futuriste ». Il a la forme d’un prisme de verre réfléchissant, triangulaire, basé sur le nombre d’or. Une grande sphère blanche de 17,2 mètres de diamètre trône sur la partie haute, qui culmine à 27 mètres. La métaphore pousse à y voir un lever de soleil à l’horizon. Il faut aussi mentionner différents bâtiments emblématiques aux formes géométriques et futuristes. La Gyrotour, tour d’observation rotative formant un étendard, se dresse et offre à son sommet un immense panorama sur les alentours. L’Omnimax évoque un météorite tombé du ciel et couvert d’un cube en verre incliné. Le Kinémax symbolise un cristal de quartz géant surgissant de la terre. Puis plus récemment l’Aréna, équipement culturel phare, aux portes du Futuroscope, grand bâtiment blanc a vu le jour. Le développement de ce secteur se poursuit avec un plan important (nouvelles attractions, zone de tourisme et de loisirs, hôtels…).

    Un projet d’ampleur aux portes de Poitiers

    Le secteur le long de la RD 910 était dans les années 60 voué à l’agriculture. L’autoroute est arrivée bien plus tard. Cette partie du territoire entre A10 et la vallée du Clain, proche de Poitiers, a été colonisée par des opérations concomitantes ou successives d’urbanisation (Futuroscope, technopole, habitat, activité, bureau…), jusqu'à combler tout l’espace.

    Au fil du temps l’ouest de la vallée du Clain s’est urbanisé, colonisant le parcellaire agricole. Seul le fond humide de la vallée est resté non bâti, et s’est en partie refermé par la végétation. L’autoroute sert de limite à l’ouest. Le Futuroscope a pris place entre l’autoroute à l’ouest et la voie ferrée à l’est. Au centre, la RD910 traverse l’ensemble du site.

    Parc technologique, technopole et zone d’activités

    La technopole a été développée, en même temps que le Parc du Futuroscope, dans le but de «  créer les conditions les plus favorables au développement d'un département rural en perte de vitesse  » (René Monory). La technopole du Futuroscope a été créée à partir de 1987 à l'initiative de René Monory, ex-président du conseil général de la Vienne, et Thierry Breton, ex-ministre de l'Économie et des Finances.

    Le projet de départ du site du Futuroscope s'est organisé selon les termes «  Travail, Loisir, Formation  », c'est-à-dire le parc du Futuroscope en lui-même, ainsi qu'une aire d'activités technologiques rassemblant des entreprises, des organismes de formation et de recherche. La technopole du Futuroscope accueille aujourd'hui  200 hectares 234 entreprises, 7000 salariés, 500 chercheurs, 2000 lycéens et étudiants, 13 laboratoires de recherche et un parc hôtelier de 1900 chambres.

    Initialement appelée aire d'activités technologiques, puis ZAC du Téléport, la technopole du Futuroscope est encore aujourd'hui en développement permanent et est le poumon économique du département de la Vienne.

    Une perception externe du Futuroscope primordiale pour son image

    A l’échelle du grand paysage

    Les éléments mis en avant dans l’image du département et sa politique économique et touristique tournent en premier lieu souvent autour du Futuroscope. Au delà du rayonnement culturel et de l’image interne du parc, il est important de souligner l’importance de la perception du Futuroscope depuis l’extérieur. Le premier constat est que c’est souvent en s’éloignant du Futuroscope que l’on découvre l’ensemble du parc. Son implantation dans son site se révèle notamment depuis le haut du coteau ouest de la vallée Clain. Les pavillons aux architectures emblématiques émergent, ponctuant l’horizon. L’ouverture visuelle des grandes cultures favorise les vues panoramiques.

    Depuis la RD910, une perception brouillée

    La perception des abords du Futuroscope depuis la RD 910 est plus ambivalente. Le long de la voie,  se sont implantés de nombreux bâtiments d’activité et des zones commerciales qui viennent concurrencer la perception du Futuroscope. Il persiste des dégagements par endroits et notamment au niveau de certains échangeurs. Les abords de la départementale n’ont pas bénéficié de la même attention que la technopole quant à leurs aménagements. Les façades commerciales et les parkings s’imposent, formant une vitrine peu qualitative qui s’interpose devant le parc et la technopole.

    Une recomposition des abords à considérer

    Les abords du Futuroscope ont finalement beaucoup évolué au fil du temps avec notamment la technopole et les zones d’activités. Si la technopole a bénéficié d’un projet d’urbanisme et de paysage structuré, cela n’est pas le cas pour l'ensemble du secteur, avec des activités implantées au coup par coup le long de la RD910. Tout ce secteur de développement entourant le Futuroscope et la technopole influence l’image de ces équipements. Il est donc tout à fait légitime de s’interroger sur l’évolution de la recomposition de l’ensemble de cette partie du territoire aux abords de la RD910.