Portrait des Terres de Brandes

Les Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) offrent des paysages semi ouverts à ouverts, alternant grands massifs boisés, bois, grandes cultures et prés bocagers

    Limites

    A l’ouest

    Les vallées du Clain puis de la Vienne indiquent nettement la fin des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.).

    Au nord-est

    Au nord-est, Le basculement dans la vallée de la Creuse, avec son large couloir, marque nettement la limite des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.). Au sud-est, les paysages bocagers se poursuivent dans le Pays Blancois sur le département de l’Indre.

    Au sud-est

    Au sud-est, le passage au Bocage Montmorillonnais se fait tout en transition avec une augmentation du maillage de haies et des prairies et un relief qui devient plus contrasté,  annonçant le passage aux terrains granitiques. Au-dessus de Lussac-les-Châteaux, une marche d’une quarantaine de mètres forme une rupture paysagère nette.

    Portrait sensible

    Un vaste plateau nuancé et ondulé, alternant ouverture et fermeture

    Ce qui frappe de prime abord ce sont les vues depuis des routes droites à travers un paysage étiré de grandes cultures et de prairies, qui semble monotone et répétitif. Les vues sont modulées par la végétation arborée, tantôt ponctuelle et laissant les regards passer vers des horizons lointains, tantôt plus resserrée par les bois ou les haies et ne permettant que des vues proches. Le regard rebondit souvent au loin sur ces repères arborés qui le guident. Il s’établit ainsi tout un jeu de variations d’échelles des ouvertures et des fermetures visuelles. L’ouverture des parcelles cultivées tend à diluer, voire minimiser, les limites et l’impact visuel des taillis, des boisements ou des haies arborées. Elle étire la présence des haies et diminue la lecture de leur enclosure. Par endroits, des ondulations augmentent la profondeur des vues par de légers surplombs. L’absence de haies ou boisements le long des routes permet alors des panoramas d’ampleur variable. Le damier des cultures au fil des saisons anime ces étendues, donnant au paysage un côté dynamique, animé par les rangs de céréales, les bottes de paille ou les couleurs des tournesols.

    Une présence arborée donnant un cadre et des repères

    Les boisements viennent apporter des contrastes en imposant leurs lisières et leurs teintes plus sombres qui se détachent sur les champs. Dans ce paysage de grandes cultures, les bois et les haies expriment des limites franches, des jalons, des répétitions, des repères aussi. Les boisements, les bosquets et les taillis, ponctuent les étendues et créent ainsi des plans successifs. La présence du végétal paraît parfois aléatoire, avec des linéaires de haies incomplets, des maillages bocagers discontinus, donnant de ce fait une sensation de flottement, de paysage en évolution. Cette présence arborée donne l’échelle, de l’intimité à l’infini. Sa densité et sa fréquence changent souvent, et malgré une apparente monotonie, la variation des cultures et la ponctuation arborée confère à ces étendues une certaine diversité.

    Des vallées qui contrastent et changent l’échelle des paysages

    Ces étendues aux horizons tendus ne doivent pas nous faire oublier la présence de vallons et de vallées qui participent pleinement à la composition de ces paysages. Tout d’abord, les Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) sont traversées par les vallées de la Vienne et de la Gartempe qui, de par leur taille et leur linéaire, se démarquent et constituent elles-mêmes des unités à part entières. Mais ces vallées participent néanmoins à la perception des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.)  par les contrastes qu’elles apportent avec les paysages du plateau.

    Plusieurs petits cours d’eau prennent leur source au sein du plateau creusant des vallées restreintes qui animent le paysage. Elles sont tout d’abord ténues, parfois avec des étangs de retenue qui forment des miroirs, puis s’affirment au fil de leur parcours. Ces petits vallons proposent un monde plus intime, fragmenté par la végétation des fonds. Leur profil varie souvent. Certaines parties proposent des sections rectilignes, d’autres de petits méandres. Certains vallons n’ont pas de continuité (La Puye). La végétation des fonds comme des coteaux module leur perception, de fermé à ouvert. On ne les perçoit généralement que peu de loin. Les routes les traversent, plus qu’elles ne les longent, ce qui ne favorise pas toujours leur lisibilité.

    Des implantations urbaines variées

    Les Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) comportent une grande diversité d’implantations des bourgs, des villages ou des hameaux. Les vallées en fédèrent une partie, implantée sur le coteau, venant parfois au contact de l’eau. Les villages se sont aussi établis en tête de bassin versant, sur le plateau. Leur visibilité dépend des ondulations du relief qui permettent de les voir de loin, mais aussi de la présence des boisements qui peut masquer leur approche. Néanmoins des silhouettes ou du moins leur périphérie sont visibles par endroits. Les clochers peuvent former des repères. Vers l’agglomération de Poitiers, les bourgs situés sur les grands axes (RD 741, RD 951, RN 147..) ont vu le développement d’un tissu pavillonnaire ou de zones d’activité plus banales qui leur donnent une tonalité périurbaine. En contrepoint, les fermes, isolées ou en petits hameaux, jalonnent l’ensemble du territoire. N’étant pas situées pour partie au bord des routes, leur visibilité est moindre, donnant par endroits aux Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) un caractère peu habité.

    Sous-unité paysagère : Les Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) boisées

    Des vallées affirmées entrecoupant le plateau

    Plusieurs vallées et vallons entaillent le plateau par ailleurs plutôt plat, contrastant avec les étendues forestières ou de grandes cultures. Les vallées expriment une belle diversité tant dans leur profil que dans le jeu d’ouvertures et de fermetures de leur fond ou de leurs coteaux et par leurs abords boisés ou non. Elles forment des couloirs localisés, mais présentent sur certains secteurs un certain évasement du relief, vallonné par plusieurs affluents, comme dans la Vallée de la Luire. La vallée de l’Ozon montre une symétrie des coteaux aux pentes régulières. Plusieurs ruisseaux prennent leur source au sein des boisements, parfois signalés par un petit étang qui forme ainsi un petit évènement.

    Un paysage pour partie forestier, diversifié

    Cette unité propose un paysage plus composite que sur le reste des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) avec une plus grande diversité de perception due aux vallées et aux boisements. De grands massifs forestiers (Forêt de la Moulière, Forêt de Guerche, Forêt de la Groie…) s’étendent sur les plateaux proposant un univers qui contraste avec les cultures qui les séparent. A travers les massifs, les routes forestières et les chemins forment de longues traversées avec des effets de perspective qui offrent des échappées visuelles. Les lisières de transparence variables modulent l’intimité forestière. Chaque croisement constitue une incitation à la découverte. D’autres boisements plus petits cadrent des clairières qui rythment la progression à travers ce territoire. En contrepoint, des étendues de cultures ouvrent les vues, moins animées par les haies ou les arbres isolés que dans le reste de l’unité. Aucun village ne s’est implanté dans les forêts. L’urbanisation a privilégié l’abord des vallées qui les fédèrent. Vers le sud, la diminution des boisements marque la fin de la sous-unité.

    Sous-unité paysagère : Les Terres de Brandes ouvertes

    Des horizons simples et tendus

    Au centre des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.), entre Sèvres-Anxaumont à l’ouest et Béthines à l’est, le paysage change de tonalité. Les horizons s’ouvrent, se tendent, s’éloignent et prennent une plus grande profondeur que dans le reste de l’unité des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.). Le relief plus plat et moins entaillé par les vallées. Le ciel prend une plus grande importance. Par endroits une lisière boisée forme une ligne plus sombre étirée au loin. Les haies, même partielles, ne délimitent plus les parcelles. Elles cèdent la place à de petits bois et à des bosquets qui ponctuent les champs. Les prairies et l’élevage n’ont pas leur place ici et les grandes cultures s’imposent. L’urbanisation, qui s’est étalée à proximité de l’agglomération de Poitiers et jusqu'à Chauvigny est également plus visible autour des noyaux anciens. A l’est de Chauvigny, le paysage retrouve une tonalité plus rurale, moins densément habitée.

    Sous-unité paysagère : La vallée de la Clouère

    Une petite vallée intime

    La vallée de Clouère s’individualise au sein du plateau des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.). Elle propose un univers plus intime, tourné sur lui-même. Elle est finalement peu lisible en raison de la végétation du fond de la vallée ou des coteaux, ou encore longeant la vallée, qui masque sa direction et le relief. La partie amont à l’est de Gençay, avec des coteaux peu marqués et un tracé plus rectiligne, se fond plus dans le plateau, par contre la végétation plus dense forme un cordon «  vert  » qui signale sa présence. Entre Gençay et la confluence avec le Clain, la vallée de la Clouère s’affirme un peu plus avec un tracé sinueux. La partie concave des méandres est abrupte et boisée. Mais cela reste relatif compte tenu de la hauteur modérée du coteau avoisinant les 40 mètres. Le profil de la vallée est souvent dissymétrique avec un coteau en pente douce d’un côté. La perception de la continuité de la vallée reste partielle, y compris depuis les coteaux, qui n’offrent que peu de point de vue. La vallée fédère des villages et des bourgs importants comme Gençay, St-Maurice-la-Clouère et Usson-du-Poitou. Château-Larcher sur un éperon dans un méandre offre une situation remarquable avec son église et son château en léger surplomb. Plusieurs châteaux et moulins jalonnent cette petite vallée, apportant un côté pittoresque.

    Les éléments du paysage

    Le champ

    C’est la composante majeure du plateau. Les grandes parcelles se déroulent vers l’horizon offrant un patchwork renouvelé de textures et de couleurs au fil des saisons, animant ainsi ces vastes étendues.

    Le massif boisé

    Ces vastes étendues forestières contrastent fortement avec les champs de grandes cultures, proposant un univers intime et frais. Elles ont un pouvoir attractif à proximité des agglomérations de Poitiers et de Châtellerault.

    Le bosquet, le taillis, le petit boisement

    Territoire voué à la grande culture, ce paysage montre de nombreux bois et  bosquets qui animent les vues. Cette végétation structure et jalonne ce territoire. Leur présence se révèle d’autant plus que le paysage est ici très ouvert. Ils participent à la diversité paysagère de la plaine.

    La haie bocagère

    Elément important de cette unité paysagère, elle prend des formes multiples, basse ou haute, libre ou taillée. Leur maillage passe de dense à plus aéré, en fonction de la taille des parcelles, qu’elles soulignent. Il est souvent incomplet et fragmenté. Les haies règlent les vues et la profondeur de l’horizon, notamment en bordure de route. Pour en savoir plus lire La haie et le bocage dans la Vienne

    L’arbre isolé

    Son isolement lui donne un caractère individuel unique auquel on s’attache et s’identifie. Ces arbres forment des points de repères et des jalons qui animent l’étendue des grandes cultures. On peut les retrouver le long d’un chemin ou d’une route, mais aussi en périphérie des villages.

    La petite rivière et son vallon arboré

    Les rivières qui traversent les Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) offrent un petit corridor arboré, plus ou moins visible depuis l’extérieur. Dans les fonds de vallon réduits, il se dégage une ambiance intime qui contraste avec l’étendue ouverte des cultures. L’eau se fait discrète mais est bien présente.

    La peupleraie

    Dans les fonds humides s’étendent des peupleraies. La verticalité des troncs montre un côté graphique. Mais leur présence tend également à refermer les vues en cloisonnant le paysage, gommant la visibilité des coteaux et la continuité de la vallée.

    Le petit étang

    A l’amont des cours d’eau, parfois au sein d’un boisement, il est plus fréquent dans la partie sud de l’unité paysagère. Il crée un petit miroir propice à une pause au milieu des champs.

    La traversée forestière

    Les massifs forestiers sont parcourus de routes et de chemins qui forment des quadrillages ou des étoiles. La traversée forestière recentre le regard sur l’axe de la voie, le premier plan des lisières ou la transparence des sous-bois le long de la route. Les vues sont proches et chaque détail peut être perçu : un bel arbre, le contraste des feuillus sur les pins, l’entrée d’un chemin…

    La route rectiligne

    Les voies principales rayonnent depuis l’agglomération de Poitiers à travers les Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.). Elles offrent des perspectives infinies qui appuient la vaste échelle et les horizons étendus de ces paysages.

    Le chemin agricole

    Comme un trait, il forme une ligne droite bordant et donnant accès aux parcelles de grandes cultures. Il peut aussi être plus intime, bordé d’un boisement, d’une haie ou accompagné d’arbres. C’est un moyen de découverte en mode doux de ce territoire.

    Le silo et le hangar

    Corollaires et compléments des grandes cultures, ces structures se dressent et forment des repères. Leurs silhouettes, témoins d’une agriculture intensive, participent à l’image de ces vastes étendues cultivées. Pour en savoir plus lire  Les silos agricoles, silhouettes monumentales

    La ferme isolée ou en hameau

    Les fermes des Terres de Brandes(Les brandes désignent une lande à bruyère à balais où se mêlent plusieurs espèces de bruyères, des ajoncs, des genêts, des fougères et des graminées. Il s'agit d'une lande de déforestation, qui se développe sur des sols pauvres.) se dispersent en situation isolée ou se regroupent en hameau. Elles ponctuent les étendues et donnent par endroits une tonalité «  habitée  » au territoire.

    Le village de plateau

    L’ouverture des vues permet de bien identifier sa silhouette, dominée par son clocher. Certains prennent place sur une légère éminence du plateau, mais ils restent relativement discrets dans le paysage. Leurs abords sont habillés d’une végétation arborée ou livrent la vision de lotissements plus récents.

    Le village sur le coteau

    Les vallées et les vallons fédèrent une partie des bourgs et des villages, implantés le plus souvent sur le versant, à proximité de la rivière ou plus en hauteur. Certains offrent des vues en belvédère sur la vallée. Leur silhouette se distingue de plus loin à la faveur du relief et des ouvertures dans la végétation arborée. Le clocher qui émerge forme un repère.

    La place

    Conservant une certaine simplicité dans ses aménagements, la place forme un espace central dans le village, souvent planté d’arbres, ici souvent des tilleuls. De taille modeste ou plus étendue comme un champ de foire ou encore la place du marché, elle constitue un espace public valorisant pour l’image du bourg.

    Le château

    Associé à un village ou isolé dans la campagne, il témoigne de l’histoire et la richesse d’antan de ce territoire. Il conserve un pouvoir attractif mettant en scène l’architecture patrimoniale ou des sites défensifs.